Frank et Anna arrivent en voiture vers 17h00. C’est la première fois qu’ils dorment à bord d’un voilier. Leur cabine est prête.
Vendredi soir
Bertrand, le Capitaine, leur fait visiter le bateau. Après avoir installé leurs affaires, Frank et Anna partent à pied à travers la vieille ville de La Rochelle. Ils empruntent le bateau électrique pour passer entre les deux tours du port. Leur balade romantique les a menés le long des quais du Musée Maritime, puis à l’Aquarium, avant de se perdre dans les ruelles aux arcades moyenâgeuses.
En fin de soirée, ils s’arrêtent pour déguster une belle assiette sur un mange-debout à la terrasse de l’un des très nombreux restaurants de la ville. Ce soir, il y a un concert. Belle découverte musicale !
Samedi
Tout en préparant le petit déjeuner de Franck et Anna servi par le Capitaine de Kelone, celui-ci leur présente la prévision météo du jour et la carte marine de la mer des Pertuis. Parmi les différentes options, il y a un mouillage avec ou sans débarquement à terre. Franck et Anna choisissent de dormir dans un port plutôt qu’au mouillage, afin de s’assurer plus de confort et de pouvoir se dégourdir les jambes à terre. Nous optons donc pour un circuit qui nous conduira au port de Saint-Denis-d’Oléron, tout au bout de l’île d’Oléron, presque au pied du phare de Chassiron, le long de la plage.
9h00
Bertrand montre à Franck et Anna comment larguer les amarres. En sortant du port, c’est Anna qui tient la barre. Pendant ce temps, Franck remonte les pare-battages (bouées pour protéger la coque du bateau du battage le long du quai).
10h00
Le moteur est éteint, le bateau glisse silencieusement sur l’eau par la simple force du vent. Le couple ne parle plus, contemple le ciel, l’eau, le bateau, les voiles, et les oiseaux. La journée commence bien. Le Capitaine leur sert un café accompagné de madeleines. À bord de Kelone, on prend 5 repas par jour !
12h30
Le bateau longe Fort Boyard en prenant garde de ne pas entrer dans le champ des caméras. Les deux amoureux jouent à “Titanic” à l’avant et prennent des photos de la plateforme du célèbre fort, celle que l’on ne peut pas voir à la télévision.
13h30
Nous jetons l’ancre pour déjeuner à l’abri de la houle devant la grande plage de l’île d’Aix.
15h00
Nous mettons le cap sur l’île d’Oléron. La marée nous permet d’entrer au port à partir de 18h30. Tout va bien, le timing est parfait.
19h00
Franck et Anna débarquent à Saint-Denis et partent en balade jusqu’au bout de l’île pour voir le phare de Chassiron, ainsi que les pièges à poissons qui ont nourri les îliens pendant des siècles.
Dimanche
Ce matin, Franck et Anna ont le sentiment d’avoir toujours navigué. Ils savent comment aller à la Capitainerie pour déclarer le bateau.
Pendant leurs balades, ils ont rencontré Max, un voyageur solitaire sur son voilier en acier qui les salue de loin. Le récit de Max leur donne une furieuse envie de voyager aussi. Ils connaissent le nom de chacune des 4 amarres, des écoutes et de la drisse de la grand-voile. Ils regardent le baromètre comme s’ils avaient toujours fait ça, puis ils appareillent pour prendre le large vers l’île de Ré.
12h00
À midi, ils n’ont pas envie de jeter l’ancre, on déjeunera tout en naviguant vers la baie du Martray et le long des plages de Sainte-Marie, le phare de Chauveau, le pont de l’île de Ré, la tour du Lavardin et les falaises de Chef de Baie.
Pendant presque toute la journée, entre deux manœuvres, Franck et Anna sont restés assis au pied du mât à l’avant du bateau. Ils sont tellement bien… Je ne les dérange pas et me fais discret pour qu’ils profitent de ces instants magiques.
15h30
Retour au port de La Rochelle. Franck et Anna sont partagés entre le plaisir de rentrer au port et de retrouver leurs repères habituels, mais aussi un peu tristes de déjà s’arrêter. La prochaine fois, ils embarqueront à bord de Kelone pour 4 jours minimum ! Moi, je suis enchanté, parce que je les vois heureux comme des enfants qui découvrent le monde.
16h00
Les sacs sont débarqués sur le quai, Franck et Anna sont prêts à partir. Je suis content, la conversation se poursuit encore et encore. Je me souviens que c’est pour cette raison que j’ai décidé de faire de ma passion un métier. Mission accomplie !
